- L’UTILISATION DES VEHICULES DE LA COMMUNE

30/07/2014 20:22

 - L’UTILISATION DES VEHICULES DE LA COMMUNE

Un arrêté municipal n° 07/02 du 12 janvier 2007 règlemente l’utilisation des véhicules de  service et interdit leur utilisation à des fins personnelles (déplacements privés, week-end, vacances). En cas de remisage au domicile, les mêmes interdictions s’imposent. Le périmètre de circulation est limité au territoire de la commune. Un ordre de mission signé de la direction est nécessaire pour en sortir. 
Un arrêté municipal n° 07/01 du 17 janvier 2007, modifié par un arrêté n° 11/66 du 24 août 2011, fixe la liste des véhicules de service autorisés à être remisés au domicile.
Une note datée du 13 octobre 2010 du directeur général adjoint de la commune a précisé que le suivi de l’entretien et des réparations des véhicules incombait au service technique qui  est, par ailleurs, chargé de la commande et de la distribution des bons d’essence. 
Depuis le 1er février 2010 les carnets à souche pour les carburants ne sont remis qu’aux seuls chefs de 
service qui doivent les distribuer aux utilisateurs et assurer le suivi de l’utilisation des bons. 
Un carnet de bons d’essence est attribué à chaque véhicule.
 
Officiellement, aux termes des dispositions de la délibération du 20 février 2007, un seul véhicule de fonction existe dans la commune, il est attribué au directeur général des services.
 
Or, en réalité c’est le maire de la commune de Roquebrune-sur-Argens qui est l’utilisateur principal de ce véhicule. 
Compte tenu de son usage ce véhicule doit être considéré comme un véhicule de fonction. L’attribution d’un véhicule de fonction à un élu, maire ou adjoint, n’étant pas prévue par un tel texte, toute délibération ou tout arrêté qui en ferait mention serait irrégulier.
Les conditions d’acquisition du véhicule actuellement en service ont été examinées et appellent des observations.
 
Ce véhicule, une Audi S 4 quatro S Tronic, a été acheté 61 175 € TTC en décembre 2011. 
 
Il remplace un précédent véhicule (Mitsubishi Lancer type MR TC SST) acquis deux ans 
auparavant (décembre 2009) pour 50 776 € TTC. 
 
Le remplacement a été justifié par une panne de la boîte de vitesses et a donné lieu à une reprise de 20 500 €. 
La chambre observe toutefois que l’estimation de reprise jointe aux pièces comptables fournies par la collectivité ne mentionnait aucun défaut de présentation du véhicule ni en apparence ni au niveau du 
moteur. 
Par cette opération, la ville s’est donc séparée d’un véhicule d’une valeur nette comptable de 30 466 € pour un montant de reprise de 20 500 € soit une moins-value de 9 966 € alors que le véhicule mis en circulation le 15 janvier 2010 était âgé de 26 mois et n’avait parcouru que 41 753 kilomètres, selon l’estimation de reprise établie par le concessionnaire automobile. 
Compte tenu du délai de livraison, la collectivité a cependant obtenu un modèle neuf au prix qui avait été initialement fixé pour un véhicule d’occasion, (3 010 km).
 
Le maire a précisé que ce véhicule n’était pas affecté à son usage exclusif mais que tout élu ou agent de la collectivité pouvait en disposer pour les missions à accomplir au bénéfice de la collectivité.
 
 
Le parc de véhicules de la commune
Le parc de véhicules communaux (tous types confondus) est passé de 85 en 2006 à 103 en 2010, soit un accroissement de 21 %.
 
L’absence de carnet de bord nuit à une connaissance précise des conditions d’utilisation des véhicules : les missions effectuées, le nombre de kilomètres parcourus, les heures de départ et de retour, les prélèvements en carburant et les entretiens périodiques ne font l’objet d’aucune traçabilité. 
Il est dès lors impossible pour la collectivité de détecter les éventuelles anomalies de consommation que connaîtraient certains véhicules.